En cette période de confinement, nous nous retrouvons tous à devoir rester à la maison. Confiné avec nos proches, pour le meilleur et pour le pire 🙂

Comment faire en sorte que la vie quotidienne avec votre mari, votre femme, vos enfants,  se passe au mieux ?

Une des choses essentielle est de de savoir poser des limites claires. Quoi de plus indispensable en effet que de connaître ses valeurs essentielles et ses besoins pour pouvoir savoir quelles sont vos limites !

Que veut dire poser ses limites ?

Alors, définissons ce que l’on entend par limites…
Il ne s’agit pas de se barricader derrière des règles immuables, de devenir rigide, loin de là (restons positifs 🙂   Il s’agit de définir clairement ce que vous acceptez et ce que vous n’acceptez pas. A quoi vous dites « oui » et à quoi vous dites « non »  capable de déceler et de formuler sereinement aux autres quand ces limites sont atteintes. (Soit dit en passant, il est bon aussi de savoir déceler quand vous atteignez celles des autres !) En règle générale,  lorsqu’il commence à avoir un conflit entre vous et une autre personne, il s’agit le plus souvent de l’affrontement de deux valeurs différentes qui se manifestent lors de l’interprétation différente d’un même événement. Il y a également un besoin non nourri, différent pour vous et votre interlocuteur. Il y a incompréhension, qui tourne en jugement, reproches…

Notre capacité à mettre nos limites est directement proportionnelle à notre estime de nous-même : plus nous nous respectons, plus nous aurons de la facilité à mettre nos limites. Si nous rencontrons des gens qui empiètent constamment sur notre territoire ou qui abusent de notre bonté, c’est un signe indéniable que nous avons besoin de mettre plus clairement nos limites.

Mettre ses limites, ça ne veut pas dire rejeter les autres ou être moins généreux envers eux, ça signifie cesser de se rejeter soi-même et commencer à être plus généreux envers soi-même

Pourquoi est-ce plus difficile de le faire avec nos proches ?

C’est souvent avec les personnes les plus proches de nous que nous avons du mal à poser nos limites. Parce qu’on les aime, on a envie de les aider. Nous chercherons à acheter la paix à tout prix, alors que la paix ne s’achète pas.

Nous ne souhaitons pas les blesser, et le faire de leur dire non peut être culpabilisant. Nous acceptons donc les choses, parfois en se sentant sous la contrainte.

Nous pouvons même avoir l’impression de « se faire avoir », et que la relation ne rentre plus dans un système d’équilibre.

De la rancune et de la colère envers la personne peut même progressivement s’installé.

Je me rappelle d’une situation où j’ai moi-même été amené à dire « OUI » à un service qu’un proche m’avait demandé. Je l’avais fait par gentillesse. Après avoir dit oui, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Est-ce que j’avais réellement envie de faire ce qu’il m’avait demandé ? Je n’avais en fait ni le temps , ni l’envie. Le fait d’avoir dit OUI m’avait engagé. Je me suis senti comme bloqué et ne souhaitant pas revenir en arrière, j’ai donc rendu ce service, un peu à contre cœur. Le problème de ce type d’acceptation, est qu’un sentiment de « dette inconsciente » envers la personne peut naître. On peut se dire que la personne nous est redevable.

Quel est le risque de ne pas poser ses limites ?

Le risque si on ne pose pas nos limites, et d’accepter beaucoup de choses, parfois sous la contrainte, de se sentir vite dépassé ,débordé. De réagir à un moment donné, de façon abrupte, vive, d’avoir une réaction démesurée par rapport à la situation. La personne ne comprendre pas votre réaction, car vous aurez probablement trop accumulé au fond de vous-même, ce qui pourra créer des tensions dans la relation.

L’estime de soi peut également en être impactée. En ne s’écoutant pas et ne respectant pas ses valeurs, ses besoins, ses envies, nous pouvons nous sentir mal à la longue.

Comment poser ses limites ?

Ecrire ses limites

Commencer par écrire ce que vous ne voulez plus tolérer : ce seront là vos premières limites. Ce qui est acceptable pour vous, et ce qui ne l’est pas. Ce que vous voulez et ce que vous ne voulez plus.

Savoir dire STOP

Lorsqu’une personne a empiété sur vos valeurs et que pour vous elle a dépassé les bornes ou n’a pas respecté ce qui est important pour vous, faites le lui savoir. De manière à poser vos limites clairement, et que cette même personne sache ou est la limite, et ce qui n’est pas acceptable pour vous.

Reconnaître le besoin de votre interlocuteur et exprimer le vôtre

Si un de vos proches vous demande par exemple de faire la cuisine, ou l’aider à faire le ménage et que vous ne voulez pas ou ne pouvez pas.  Avant de dire NON , reconnaissez tout d’abord son besoin. Demandez-vous quel besoin pourrait-il avoir derrière cette demande.

Un besoin de d’équité ?de partage ?  d’équilibre entre donner et recevoir ?

Une fois le besoin trouvé demander lui si c’est bien de cela qu’il a besoin, reconnaissez son besoin , et exprimer lui le vôtre.

«  je comprends que tu me demandes de participer avec toi aux tâches ménagères car  tu as  besoin d’équité et d’équilibre.  Pour le moment je ne peux pas car j’ai besoin…. » ( à vous d’indiquer ce dont vous avez besoin au moment présent qui ferait que vous ne pouvez répondre favorablement à sa demande.

De par la reconnaissance de son besoin, il n’y aura pas de sentiment de frustration, la personne ne se sentira pas rejetée.

Un autre exemple. Votre enfant vous interpelle toutes les 5 minutes car il souhaite jouer avec vous. En plein télétravail, vous ne pouvez pas. Le fait de lui dire NON directement peut l’amener à se sentir rejeté.

Vous pouvez lui dire par exemple «  je comprends que tu veuilles que je joue avec toi car tu as besoin d’attention, d’échange, de partage. Je ne peux pas pour le moment, mais après je serai disponible pour toi ».

Votre enfant se sentira bien,  car entendu dans son besoin, et vous aussi Vous ne culpabiliserez pas  de lui avoir dit NON, et  il ne risquera pas de mal le prendre.

Proposer une alternative

Imaginons un de vos proches vous demande de faire quelque chose avec lui, une activité par exemple. Vous êtes occupé ou vous n’en avez pas envie sur le moment. Le fait de lui dire NON directement pourrait être un peu abrupte. Vous pourriez par exemple lui dire, « pour le moment je peux pas, j’ai des choses à finir, mais cette après-midi ok »  Ou un proche vous demande de lui rendre un service, comme faire quelque chose pour lui. Vous vous ne sentez pas le faire. «  Écoute je ne peux pas faire cela, mais par contre je peux te proposer de d’aider différemment » , à vous de proposer une alternative…

Accepter de ne pas plaire à tout le monde

Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde, ni satisfaire tout le monde. Personne ne fait l’unanimité. Recherchez à tout prix à plaire aux autres est une impasse qui vous éloigne de vous-même. Alors que ce que vous devez faire dans la vie pour être heureux, c’est vous rapprocher de vous, de vos besoins, de ce que vous désirez au fond de vous.

En mettant en place ces conseils pratiques quotidiennement en place, vous serez en mesure au fil du temps,  de créer des relations plus harmonieuses avec vous-même et votre entourage. Mettre ses limites, c’est commencer à être plus généreux envers soi-même. Ce n’est pas de l’égoïsme : c’est de l’estime de soi. Et c’est la base du bonheur…